Santé Canada a développé un processus de décision multi-étapes pour sélectionner le contenu du présent rapport. Notre approche a été adaptée à partir de méthodes reconnues entourant le développement de lignes directrices. Footnote 1 Footnote 2 Footnote 3 Footnote 4 Footnote 5 Footnote 6 Footnote 7 Footnote 8
Étape 1 : Organisation du contenu
Nous avons dressé une liste de contenu préliminaire en examinant les sources d’information pertinentes suivantes :
- l’Examen des données probantes à la base des recommandations alimentaires 2015 de Santé Canada;
- les demandes d’information pertinentes en matière de nutrition de Santé Canada (demandes d’information du public, demandes d’information des médias et problématiques de nutrition les plus traitées dans les médias sociaux);
- les rapports de Santé Canada sur les compétences alimentaires au Canada; i
- les recommandations alimentaires en vigueur dans d’autres pays.
Le contenu de cette liste préliminaire a été réparti entre les catégories suivantes :
- Le contenu relié à des facteurs de risques modifiables de maladies chroniques liées à la nutrition ou à des nutriments préoccupants en matière de santé publique a été classé en tant que thème.
- Le contenu relié à l’endroit ou au moment où les choix alimentaires sont faits ou à la manière de les faire et celui relié aux modèles actuels de consommation et aux comportements associés aux choix alimentaires ont été classés en tant que contexte.
- Le contenu relié à un facteur de santé présentant une relation ou une connexion avec l’alimentation et la nutrition dans laquelle un facteur a un impact sur l’autre ou dépend de celui-ci a été classé en tant qu’interrelation santé – nutrition.
- Le contenu relié aux facteurs et conditions qui influent sur les choix et comportements alimentaires a été globalement pris en compte pour refléter l’approche axée sur la santé de la population utilisée par Santé Canada pour développer ses recommandations alimentaires.
Étape 2 : Analyse préliminaire de la portée
Au cours de cette étape, nous avons examiné le contenu de la liste préliminaire, puis classé celui-ci en fonction des critères « dans la portée » et « hors de la portée » des lignes directrices en matière d’alimentation. Pour être considéré « dans la portée », le contenu devait être relié à la prévention, et non à la prise en charge, de maladies chroniques ou conditions de santé liées à la nutrition (comme le diabète de type 2) ou à un facteur de risque lié à l’alimentation (comme l’hypercholestérolémie). Le contenu devait aussi être compatible avec le rôle de Santé Canada en matière de nutrition à l’échelon fédéral, à savoir la promotion de la santé et du bien-être nutritionnel de la population. Footnote 9
Étape 3 : Analyse détaillée de la portée
Le contenu a ensuite été soumis à un examen plus approfondi en vue de déterminer s’il devait être « retenu » lors de l’évaluation de la pertinence effectuée à l’étape 4. Ce contenu devait respecter deux conditions. La première résidait dans sa compatibilité avec le rôle de Santé Canada entourant la transmission de recommandations sur le sujet. Dans certains cas, on observait des chevauchements avec d’autres recommandations du gouvernement du Canada, déjà adoptées ou en développement (par exemple les recommandations en matière d’activité physique). Le contenu en question a été acheminé vers les secteurs gouvernementaux pertinents en vue de déterminer la meilleure façon de le prendre en compte dans le présent rapport.
La seconde condition résidait dans la nécessité d’une prise de position de Santé Canada relativement au contenu. Cette condition a été évaluée en termes de nécessité perçue par les intervenants en santé de clarifier ou d’uniformiser les recommandations existantes. Les questions suivantes ont été considérées pour vérifier la nécessité d’une prise de position de Santé Canada :
- Est-ce qu’on observe des préoccupations ou des incertitudes relativement à ce contenu ?
- Est-ce qu’on observe des variations importantes au niveau des connaissances, de la compréhension ou de l’interprétation de ce contenu qui pourraient nuire à la mise en œuvre des recommandations ?
- Est-ce que le public perçoit un écart entre les données probantes et les politiques et programmes en matière de santé publique reliés à ce contenu ?
- Est-ce qu’on observe un intérêt de la part du public ou des intervenants relativement à ce contenu ?
- Ce contenu est-il considéré important en matière de santé publique?
- Ce contenu représente-t-il une préoccupation de longue date ?
En cas de réponse positive à l’une ou plusieurs de ces questions, le contenu correspondant a été retenu pour l’évaluation de la pertinence effectuée à l’étape 4.
Étape 4 : Évaluation de la pertinence
L’évaluation de la pertinence s’appuyait avant tout sur la considération conjointe des données probantes et des besoins des intervenants. Les associations s’appuyant sur des conclusions convaincantes, telles qu’identifiées dans l’Examen des données probantes à la base des recommandations alimentaires 2015 et dans l’Effets des nutriments et des aliments sur la santé : Mise à jour intérimaire des données probantes 2018 de Santé Canada Footnote 10 Footnote 11 ont été considérées hautement pertinentes. Santé Canada a également pris en compte ce qui suit :
- la possibilité de modifier la distribution des risques de maladies chroniques ou conditions de santé liées à l’alimentation qui représentent des préoccupations en matière de santé publique; et
- le besoin d’émettre des recommandations relatives au contenu à l’intention des professionnels de la santé et des responsables des politiques ainsi que la capacité de ceux-ci de les mettre en œuvre.
Le contenu qui ne s’appuyait pas sur de solides données probantes mais qui présentait un intérêt élevé pour les intervenants a été considéré pertinent. Par exemple, malgré l’absence de conclusions convaincantes relativement aux compétences alimentaires, ce thème a été considéré hautement pertinent en raison d’un besoin de longue date en matière de santé publique et aussi de l’intérêt global manifesté par les intervenants quant à la position de Santé Canada à cet égard.
D’autres données probantes ont été recueillies et évaluées au besoin pour mieux évaluer la pertinence du contenu. Santé Canada a continué de considérer uniquement des rapports provenant d’organisations scientifiques de pointe ou d’agences gouvernementales et des examens systématiques de haute qualité révisés par les pairs qui respectent les critères d’inclusion spécifiés dans l’examen des données probantes. On retrouve un sommaire des critères d’inclusion et d’exclusion utilisés pour le choix des rapports au Tableau C.1.
Le contenu considéré hautement pertinent a été classé en quatre grandes catégories :
- modèles de saine alimentation,
- aliments à consommer en plus grande quantité,
- aliments à consommer en plus faible quantité, et
- facteurs qui favorisent la saine alimentation.
Le contenu de ces catégories représente les fondements des Lignes directrices canadiennes en matière d’alimentation. Santé Canada a mené un certain nombre de consultations et d’activités de mobilisation, y compris deux consultations publiques sur le Guide alimentaire, en vue de vérifier si le contenu était approprié et si d’autres éléments de contenu devaient être pris en compte. Les versions préliminaires du présent rapport ont été soumises à deux rondes d’examen par des experts. Santé Canada a sollicité les avis des représentants des principales organisations de professionnels de la santé des organisations caritatives, des organisations autochtones nationales et ceux des membres du Groupe fédéral-provincial-territorial en nutrition. Santé Canada a conservé la responsabilité finale des décisions entourant la portée des lignes directrices.
Tableau C.1 : Critères d’inclusion et d’exclusion utilisés pour la rétention des rapports dans le cadre de l’Examen des données probantes 2015
Critères d’inclusion | Critères d’exclusion |
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Notes :
- Remarque de bas de page i
- Publications pertinentes de Santé Canada disponibles à l’adresse http://publications.gc.ca/ ou http://canada.ca : Les compétences alimentaires au Canada (2015), La collaboration avec les épiciers pour encourager les saines habitudes alimentaires (2013), Mesure de l’environnement alimentaire au Canada (2013), La saine alimentation après l’école (2012), Amélioration des compétences culinaires : Synthèse des données probantes et des leçons pouvant orienter l’élaboration de programmes et de politiques (2010), Amélioration des compétences culinaires : aperçu des pratiques prometteuses au Canada et à l’étranger (2010), Environnements favorables à l’apprentissage : La saine alimentation et l’activité physique dans l’approche globale de la santé en milieu scolaire (Supplément de la Revue canadienne de santé publique, 2010). i
- Note de bas de page 12 39